(JO n° 277 du 29 novembre 2013)


NOR : TRAM1110466D

Texte abrogé par l'article 4 du Décret n° 2014-1608 du 26 décembre 2014 (JO n° 299 du 27 décembre 2014)

Publics concernés : professionnels effectuant des opérations de débarquement et de transbordement des produits de la pêche maritime et de l’aquaculture marine, organisations de producteurs, organismes gestionnaires de halles à marée, usagers des halles à marée, notamment les vendeurs, les acheteurs et leurs associations.

Objet : encadrement des opérations de débarquement et de transbordement des produits de la pêche maritime et de l’aquaculture marine et du fonctionnement des halles à marée.

Entrée en vigueur : le texte entre en vigueur le 1er janvier 2014.

Notice : le présent décret adapte les conditions et les modalités de débarquement et de transbordement des produits de la pêche maritime et de l’aquaculture marine pour tenir compte des dispositions du règlement (CE) n° 1224/2009 du Conseil du 20 novembre 2009 instaurant un régime communautaire de contrôle afin d’assurer le respect des règles de la politique commune de la pêche. A ce titre, il définit notamment les autorités compétentes pour désigner les lieux de débarquement des pêches. Le décret actualise, par ailleurs, les conditions de fonctionnement des lieux spécialement affectés à la première mise sur le marché des produits de la pêche maritime et de l’aquaculture marine, en vue de leur vente en gros, en précisant les dispositions communes à toutes les halles à marée qui doivent figurer dans leur règlement d’exploitation.

Références : le présent décret et les dispositions qu’il modifie peuvent être consultés, dans leur rédaction issue de cette modification, sur le site Légifrance (http://www.legifrance.gouv.fr).

Vus

Le Premier ministre,

Sur le rapport du ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie,

Vu le règlement (CE) n° 2406/96 du Conseil du 26 novembre 1996 fixant des normes communes de commercialisation pour certains produits de la pêche ;

Vu le règlement (CE) n° 850/98 du Conseil du 30 mars 1998 visant à la conservation des ressources de pêche par le biais de mesures techniques de protection des juvéniles d’organismes marins ;

Vu le règlement (CE) n° 104/2000 du Conseil du 17 décembre 1999 portant organisation commune des marchés dans le secteur des produits de la pêche et de l’aquaculture ;

Vu le règlement (CE) n° 2065/2001 de la Commission du 22 octobre 2001 établissant les modalités d’application du règlement (CE) n° 104/2000 du Conseil en ce qui concerne l’information du consommateur dans le secteur des produits de la pêche et de l’aquaculture ;

Vu le règlement (CE) n° 178/2002 du Parlement européen et du Conseil du 28 janvier 2002 établissant les principes généraux et les prescriptions générales de la législation alimentaire, instituant l’Autorité européenne de sécurité des aliments et fixant des procédures relatives à la sécurité des denrées alimentaires ;

Vu le règlement (CE) n° 1967/2006 du Conseil du 21 décembre 2006 concernant des mesures de gestion pour l’exploitation durable des ressources halieutiques en Méditerranée et modifiant le règlement (CEE) n° 2847/93 et abrogeant le règlement (CE) n° 1626/94 ;

Vu le règlement (CE) n° 1224/2009 du Conseil du 20 novembre 2009 instaurant un régime communautaire de contrôle afin d’assurer le respect des règles de la politique commune de la pêche modifiant les règlements (CE) n° 847/96, (CE) n° 2371/2002, (CE) n° 811/2004, (CE) n° 768/2005, (CE) n° 2115/2005, (CE) n° 2166/2005, (CE) n° 388/2006, (CE) n° 509/2007, (CE) n° 676/2007, (CE) n° 1098/2007, (CE) n° 1300/2008, (CE) n° 1342/2008 et abrogeant les règlements (CEE) n° 2847/93, (CE) n° 1627/64 et (CE) n° 1966/2006 ;

Vu le règlement d’exécution (UE) n° 404/2011 de la Commission du 8 avril 2011 portant modalités d’application du règlement (CE) n° 1224/2009 du Conseil instituant un régime communautaire de contrôle afin d’assurer le respect des règles de la politique commune de la pêche ;

Vu le code rural et de la pêche maritime, notamment ses livres II et IX ;

Vu le décret n° 89-273 du 26 avril 1989 modifié portant application du décret du 9 janvier 1852 modifié sur l’exercice de la pêche maritime en ce qui concerne la première mise en marché des produits de la pêche maritime et les règles relatives aux communications d’informations statistiques ;

Vu le décret n° 90-94 du 25 janvier 1990 modifié pris pour l’application du titre II et du titre IV du livre IX du code rural et de la pêche maritime ;

Vu le décret n° 90-95 du 25 janvier 1990 modifié pris pour l’application de l’article 3 du décret du 9 janvier 1852 modifié fixant les conditions générales d’exercice de la pêche maritime dans les zones de pêche non couvertes par la réglementation communautaire de conservation et de gestion ;

Vu l’avis du comité des finances locales (commission consultative de l’évaluation des normes) en date du 8 novembre 2012 ;

Le Conseil d’Etat (section des travaux publics) entendu,

Décrète :

Article 1er du décret du 27 novembre 2013

Pour l’application du présent décret, on entend par « produits de la pêche maritime et de l’aquaculture marine » les produits de la pêche maritime d’origine animale et de l’aquaculture marine, vivants, frais, réfrigérés, congelés ou surgelés.

Titre I : Conditions et modalités de débarquement et de transbordement des produits de la pêche maritime et de l’aquaculture marine

Article 2 du décret du 27 novembre 2013

I. Les opérations de débarquement et de transbordement des produits de la pêche maritime et de l’aquaculture marine issus d’espèces soumises à des plans pluriannuels établis conformément au régime de la politique commune de la pêche ou faisant l’objet de restrictions relatives au débarquement et au transbordement prévues par des réglementations internationale, européenne ou nationale effectuées par des navires professionnels sont exécutées dans les ports et rades désignés par le ministre chargé des pêches maritimes et de l’aquaculture marine, sur proposition des autorités mentionnées au II. Celui-ci fixe également les lieux où sont autorisées les opérations de débarquement et de transbordement des produits de la pêche maritime et de l’aquaculture marine effectuées par les navires professionnels battant pavillon d’un Etat tiers à l’Union européenne.

II. Les opérations de débarquement et de transbordement des produits de la pêche maritime et de l’aquaculture marine, issus des autres espèces, effectuées par les navires professionnels battant pavillon d’un Etat membre de l’Union européenne sont exécutées dans les lieux désignés par les autorités compétentes mentionnées à l’article 1er du décret n° 90-94 du 25 janvier 1990 susvisé, sur proposition des préfets de départements territorialement compétents et après avis de la commission régionale des pêches maritimes et de l’aquaculture territorialement compétente, et par les autorités compétentes mentionnées à l’article 5 du décret n° 90-95 du 25 janvier 1990 susvisé.

III. En complément des garanties prévues par l’article L. 932-1 du code rural et de la pêche maritime, les autorités mentionnées aux I et II peuvent fixer, pour les lieux qu’elles désignent et pour certaines espèces, des conditions et modalités de débarquement et de transbordement supplémentaires relatives notamment aux horaires de débarquement ou de transbordement ou à la nécessité d’une autorisation préalable au-delà de certaines quantités.

Article 3 du décret du 27 novembre 2013

Lorsque les règlements européens l’exigent ou le permettent, ou lorsque la pêche maritime s’exerce dans le cadre d’activités ne relevant pas du champ d’application de ces règlements, ou lorsque la préservation des espèces et l’efficacité des contrôles le requièrent, le ministre chargé des pêches maritimes fixe par arrêté les conditions et les modalités relatives aux notifications et autorisations préalables de débarquement et de transbordement des produits de la pêche maritime et de l’aquaculture marine par les navires professionnels.

Cet arrêté précise en particulier :
1° Les dimensions des navires assujettis à la notification et à l’autorisation préalable de débarquement et aux notifications et autorisations préalables de transbordement ainsi que les espèces et les quantités minimales concernées ;
2° Le délai minimum de transmission de la notification préalable de débarquement et des notifications préalables de transbordement ;
3° La forme, le contenu et les modalités de transmission de la notification préalable de débarquement et des notifications préalables de transbordement ;
4° L’autorité administrative compétente pour recevoir la notification préalable de débarquement et les notifications préalables de transbordement et surseoir, le cas échéant, aux opérations de débarquement et de transbordement ainsi que pour les autoriser.

En outre, l’opération de débarquement ou de transbordement ne peut commencer s’il est donné l’ordre au capitaine du navire d’y surseoir dans l’intérêt de la bonne exécution des contrôles. Le débarquement ou le transbordement ne peut être suspendu pour une durée supérieure à deux heures, lorsque la notification préalable est conforme aux obligations requises.

Article 4 du décret du 27 novembre 2013

Tous les produits de la pêche maritime et de l’aquaculture marine sont, au plus tard avant la première mise sur le marché, triés, pesés, mis en lots pour la vente et étiquetés conformément aux règlements (CE) n° 2406/96 du Conseil du 26 novembre 1996, (CE) n° 850/98 du Conseil du 30 mars 1998, (CE) n° 104/2000 du Conseil du 17 décembre 1999, (CE) n° 178/2002 du Parlement européen et du Conseil du 28 janvier 2002, (CE) n° 1967/2006 du Conseil du 21 décembre 2006 et (CE) n° 1224/2009 du Conseil du 20 novembre 2009, notamment en ce qui concerne les instruments utilisés, les normes de traçabilité et de commercialisation.

Article 5 du décret du 27 novembre 2013

Au plus tard à l’issue du débarquement ou du transbordement, sauf exception prévue par les réglementations internationale, européenne ou nationale, le producteur trie ou fait trier ses produits de la pêche maritime afin de se conformer aux mesures techniques des règlements (CE) n° 850/98 du Conseil du 30 mars 1998, (CE) n°1967/2006 du Conseil du 21 décembre 2006 et (CE) n° 1224/2009 du Conseil du 20 novembre 2009. Le producteur est responsable de l’exactitude des opérations de tri sauf lorsque ces opérations sont effectuées par les halles à marées enregistrées, telles que définies à l’article 11 du présent décret, ou par les organismes ou personnes prenant en charge les produits avant la première mise sur le marché, qui en assument alors la responsabilité.

Article 6 du décret du 27 novembre 2013

Le producteur est responsable des opérations de pesée des produits de la pêche maritime lorsque ces opérations ont lieu à bord de son navire. Dans le cas contraire, cette responsabilité incombe aux acheteurs ayant rempli la condition d’inscription à l’un des registres mentionnés au 1° de l’article 9 du présent décret, aux halles à marées enregistrées ou aux organismes ou personnes prenant en charge les produits avant la première mise sur le marché, qui l’effectuent. Ces opérateurs sont également responsables des nouvelles opérations de pesée des produits qu’ils effectuent postérieurement à celles ayant eu lieu à bord d’un navire.

Article 7 du décret du 27 novembre 2013

Le producteur est responsable des opérations de mise en lots commerciaux et d’étiquetage des produits de la pêche maritime et de l’aquaculture marine qu’il réalise. Lorsque ces opérations sont réalisées par les halles à marées enregistrées ou les organismes ou personnes prenant en charge les produits avant la première mise sur le marché, la responsabilité de ces opérations leur incombe. Ces opérateurs sont aussi responsables des nouvelles opérations de mise en lots commerciaux et d’étiquetage des produits qu’ils effectuent postérieurement aux opérations réalisées par le producteur.

Titre II : première mise sur le marché dans les halles à marée

Article 8 du décret du 27 novembre 2013

La première mise sur le marché des produits de la pêche maritime et de l’aquaculture marine, en vue de leur vente en gros, peut s’effectuer dans des lieux spécialement affectés à cet usage appelés « halles à marée ».

Les halles à marée :
1° Regroupent les apports des produits de la pêche maritime et de l’aquaculture marine dont la première vente n’est pas effectuée conformément au b ou au c de l’article L. 932-5 du code rural et de la pêche maritime ;
2° Garantissent les conditions permettant d’assurer la salubrité et la traçabilité des produits, conformément aux exigences du règlement (CE) n° 178/2002 du Parlement européen et du Conseil du 28 janvier 2002, ainsi que le respect des règles relatives aux captures et aux normes communes de commercialisation fixées par les règlements (CE) n° 2406/96 du Conseil du 26 novembre 1996 et (CE) n° 1224/2009 du Conseil du 20 novembre 2009, notamment en matière de tri et de pesée, ainsi que l’observation des obligations professionnelles résultant de décisions des organisations de producteurs ou de leurs associations ; dans ce cas, des conventions sont passées entre l’organisme gestionnaire de la halle à marée et les organisations de producteurs ou leurs associations ;
3° Organisent les ventes mentionnées au a de l’article L. 932-5 du code rural et de la pêche maritime et garantissent leur sincérité et leur publicité de telle sorte que les intérêts des vendeurs et des acheteurs soient sauvegardés ;
4° Assurent l’enregistrement et la transmission des informations relatives aux produits proposés à la vente conformément aux exigences des règlements (CE) n° 2065/2001 de la Commission du 22 octobre 2001 et (CE) n° 1224/2009 du Conseil du 20 novembre 2009 ;
5° Enregistrent la déclaration prévue par l’article 9 et tiennent une liste des acheteurs qui se sont ainsi déclarés, régulièrement mise à jour, dont elles assurent la publicité par voie d’affichage ou tout autre support approprié.

La gestion des halles à marée situées sur le domaine public est assurée par l’autorité chargée de la gestion du domaine public ou par toute personne morale de droit public ou privé désignée à cet effet par cette autorité.

Article 9 du décret du 27 novembre 2013

Les acheteurs qui participent à la vente aux enchères publiques se déclarent auprès de l’organisme gestionnaire de la halle à marée. Ces déclarations comportent :
1° La justification de leur inscription au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers dans le domaine alimentaire ou dans un secteur lié à la transformation des produits de la pêche maritime et de l’aquaculture marine, ou dans un registre équivalent à l’étranger ;
2° Leur numéro de TVA ou leur numéro d’identification fiscal ;
3° Les informations relatives au dépôt d’un cautionnement correspondant à la couverture financière nécessaire à la garantie des achats auxquels les acheteurs procèdent ou envisagent de procéder.

Toute modification des éléments de la déclaration doit être portée à la connaissance de l’organisme gestionnaire de la halle à marée. A défaut, ou lorsque les éléments déclarés sont erronés, l’acheteur concerné est retiré de la liste mentionnée au 5° de l’article 8 par l’organisme gestionnaire de la halle à marée.

Article 10 du décret du 27 novembre 2013

Le règlement d’exploitation mentionné à l’article 11 prévoit, sous réserve de conserver le caractère d’achat en gros, des modalités simplifiées de déclaration répondant à la seule condition d’enregistrement au registre du commerce et des sociétés pour les producteurs et organisations de producteurs reconnues afin de permettre la reprise de leur propre production.

Article 11 du décret du 27 novembre 2013

Les conditions de fonctionnement des halles à marée sont fixées par un règlement d’exploitation établi conformément à l’article 12.

Le règlement d’exploitation d’une halle à marée, dit « règlement local d’exploitation » est arrêté par le préfet, sur proposition de l’organisme gestionnaire de la halle à marée. Lorsqu’il est commun à plusieurs halles à marée, le règlement d’exploitation, dit « règlement d’exploitation inter-halles à marée », est arrêté par le ou les préfets compétents, sur proposition conjointe des organismes gestionnaires des halles à marée concernées.

Pour des motifs dûment justifiés, l’arrêté peut fixer des règles de fonctionnement spécifiques à l’une des halles à marée. Ces règles spécifiques ne peuvent pas être contraires aux règles générales de fonctionnement fixées par le règlement d’exploitation inter-halles à marée.

La publication de l’arrêté préfectoral fixant les conditions de fonctionnement d’une halle à marée et portant règlement d’exploitation vaut enregistrement de la halle à marée au sens des articles 59 à 63 du règlement (CE) n° 1224/2009 du Conseil du 20 novembre 2009.

Article 12 du décret du 27 novembre 2013

Pour assurer la mise en œuvre des réglementations européenne et nationale relatives à la sécurité sanitaire des aliments et à la politique commune de la pêche et dans le respect des prescriptions qu’elles édictent, le règlement d’exploitation fixe :
1° Les règles de prise en charge des produits par la halle à marée ;
2° Les opérations de tri, de pesée et de mise en lots commerciale, les règles d’utilisation du matériel mis à disposition par la halle à marée et le dispositif de traçabilité des produits prévu par le règlement (CE) n° 1224/2009 du Conseil du 20 novembre 2009 susvisé ;
3° Les modalités de déclaration des acheteurs qui participent à la vente aux enchères publiques, conformément à l’article 9, et les modalités selon lesquelles est tenue la liste des acheteurs déclarés ;
4° L’organisation et le déroulement de la première mise en marché des produits présentés aux enchères publiques ;
5° La mise en œuvre des mécanismes d’intervention communautaires prévus par le règlement (CE) n° 104/2000 du Conseil du 17 décembre 1999 susvisé ;
6° Les conditions de paiement des produits issus de la vente aux enchères publiques, les obligations et responsabilités de l’organisme gestionnaire de la halle à marée et des acheteurs. Lorsque interviennent des associations d’acheteurs, des conventions doivent être passées avec l’organisme gestionnaire de la halle à marée ;
7° Les conditions d’enlèvement et de prise en charge des produits après la vente ;
8° L’enregistrement des informations relatives aux produits pris en charge par la halle à marée et aux produits proposés à la vente concernant les apports et les transactions et leur transmission aux autorités compétentes, aux organisations de producteurs définies à l’article L. 912-11 du code rural et de la pêche maritime et aux acteurs économiques concernés ;
9° Les obligations et responsabilités de l’organisme gestionnaire de la halle à marée, des producteurs, de leurs organisations et de leurs associations, des acheteurs et de leurs associations, des mandataires qui agissent pour le compte des vendeurs et des acheteurs, à chaque étape de la première mise en marché des produits présentés aux enchères publiques de leur arrivée jusqu’à leur enlèvement ;
10° Les sanctions prononcées en cas de manquement des usagers aux règles régissant la halle à marée ;
11° Les dispositions communes concernant la réalisation d’un bilan annuel sur le fonctionnement de la halle à marée, avec proposition, le cas échéant, d’actions correctives. Ce bilan est présenté au conseil consultatif prévu à l’article 15.

Le règlement intérieur incluant, notamment, la description du fonctionnement de la halle à marée, les modalités d’utilisation des parties communes et les règles d’hygiène à respecter par les usagers, les acheteurs, les vendeurs et le personnel est annexé au règlement d’exploitation.

Les modalités d’application du présent article sont précisées par arrêté du ministre chargé des pêches maritimes.

Article 13 du décret du 27 novembre 2013

Le règlement d’exploitation peut également préciser les dispositions communes suivantes :
1° Les modalités simplifiées de déclaration des acheteurs participant à la vente aux enchères publiques, mentionnées à l’article 10 ;
2° Les conditions des ventes autres qu’aux enchères publiques (ventes de gré à gré, avec ou sans l’intermédiaire de la halle à marée) ;
3° L’affectation de lieux spécifiques pour la vente de gré à gré sans l’intermédiaire des halles à marée ;
4° Les modalités d’inscription, auprès des halles à marée, des acheteurs ayant rempli la condition d’inscription à l’un des registres mentionnés au 1° de l’article 9 du présent décret, au titre des ventes autres qu’aux enchères publiques ;
5° Les obligations et responsabilités des producteurs, des acheteurs et de leurs associations respectives ainsi que de l’organisme gestionnaire de la halle à marée pour les ventes autres qu’aux enchères publiques ;
6° Les conditions de paiement, d’enlèvement et de prise en charge des produits issus des ventes autres qu’aux enchères publiques ;
7° Des contrats types destinés à remplir les obligations prévues par le b de l’article L. 932-5 du code rural et de la pêche maritime et établis en accord avec les producteurs, les acheteurs et leurs organisations respectives ;
8° L’organisation des prévisions des apports de pêche.

Les modalités d’application du présent article sont précisées par arrêté du ministre chargé des pêches maritimes.

Article 14 du décret du 27 novembre 2013

L’organisme gestionnaire de la halle à marée peut prononcer des sanctions à l’encontre des usagers de la halle à marée.

Ces sanctions sont prévues par le règlement d’exploitation selon la gravité et la nature des manquements constatés et peuvent être d’ordre pécuniaire.

Les intéressés sont avisés au préalable des faits relevés à leur encontre, des dispositions qu’ils ont enfreintes et des sanctions qu’ils encourent. L’organisme gestionnaire de la halle à marée leur fait connaître le délai dont ils disposent pour faire valoir leurs observations écrites et, le cas échéant, les modalités, s’ils en font la demande, selon lesquelles ils peuvent être entendus. Il les informe de leur droit à être assisté du conseil de leur choix.

La contestation de la sanction ne peut être portée devant la juridiction compétente qu’après une tentative de règlement amiable avec l’organisme gestionnaire de la halle à marée dans le mois qui suit sa notification.

L’usager peut, dans le même délai, saisir le conseil consultatif d’exploitation aux fins de conciliation du litige.

Article 15 du décret du 27 novembre 2013

Pour l’étude des questions intéressant directement l’exploitation d’une ou de plusieurs halles à marée, l’organisme gestionnaire de la halle à marée est assisté par un conseil consultatif local d’exploitation ou par un conseil consultatif inter-halles à marée d’exploitation.

Le conseil consultatif se réunit au moins une fois par an. Il est obligatoirement consulté lors de l’élaboration et de la modification du règlement d’exploitation. Le conseil consultatif peut être consulté sur toutes questions relatives au fonctionnement et à l’exploitation de la ou des halles à marée, à l’exception de celles relatives à la déclaration des acheteurs mentionnée à l’article 9 du présent décret.

Il peut être saisi, aux fins de conciliation, des litiges survenus entre les usagers et les services de la ou des halles à marée. Il peut se saisir d’une question de sa compétence sur proposition du président ou d’un tiers au moins de ses membres et adresser aux gestionnaires les avis ou suggestions qu’il lui paraîtrait opportun de formuler.

Le règlement d’exploitation prévoit le mode de fonctionnement du conseil consultatif.

Article 16 du décret du 27 novembre 2013

Les membres du conseil consultatif local d’exploitation sont nommés pour trois ans par l’autorité chargée de la gestion du domaine public portuaire ou du domaine public. Ils ont voix délibérative. Des suppléants peuvent être désignés dans les mêmes conditions que les titulaires.

Ce conseil comprend :
1° Un représentant de l’autorité chargée de la gestion du domaine public ;
2° Un à trois membres n’appartenant pas aux professions de la pêche, nommés sur proposition de l’organisme gestionnaire de la halle à marée ;
3° Un représentant de la commune d’implantation de la halle à marée ;
4° Des représentants des vendeurs, nommés après avis du préfet, sur proposition des organisations de producteurs reconnues compétentes pour la zone où se trouve la halle à marée ou, en leur absence, par le comité régional des pêches maritimes et des élevages marins ;
5° Des représentants des acheteurs, nommés, après avis du préfet, sur proposition des organisations professionnelles ou à défaut des professionnels intéressés.

Le nombre total des représentants des acheteurs doit être égal à celui des représentants des vendeurs.

Acheteurs et vendeurs doivent être majoritaires au sein du conseil.

Article 17 du décret du 27 novembre 2013

Les membres du conseil consultatif inter-halles à marée d’exploitation sont nommés pour trois ans sur décision conjointe des autorités chargées de la gestion des domaines publics portuaires ou du domaine public. Ils ont voix délibérative. Des suppléants peuvent être désignés.

Ce conseil comprend :
1° Un représentant de chaque autorité chargée de la gestion du domaine public portuaire ou du domaine public ;
2° Un à trois membres n’appartenant pas aux professions de la pêche, nommés sur proposition de chaque organisme, gestionnaire des halles à marée ;
3° Un représentant de chaque commune d’implantation des halles à marée ;
4° Des représentants des vendeurs, nommés après avis du ou des préfets, sur proposition des organisations de producteurs reconnues compétentes pour la zone où se trouvent les halles à marée ou, en leur absence, par le comité régional des pêches maritimes ;
5° Des représentants des acheteurs, nommés après avis du ou des préfets, sur proposition des organisations professionnelles intéressées ou à défaut des professionnels intéressés.

Le nombre total des représentants des acheteurs doit être égal à celui des représentants des vendeurs.

Acheteurs et vendeurs doivent être majoritaires au sein du conseil.

Article 18 du décret du 27 novembre 2013

Le conseil consultatif d’exploitation choisit parmi ses membres un président et deux vice-présidents.

Le président est choisi parmi les représentants des vendeurs ou des acheteurs. L’un des deux vice-présidents appartient à une catégorie différente de celle du président. Pour le conseil consultatif inter-halles à marée d’exploitation, l’un des vice-présidents doit être le représentant d’une halle à marée différente de celle représentée par le président.

En outre, sont membres de droit du conseil consultatif d’exploitation, sans voix délibérative :
1° Les représentants de l’autorité chargée de la direction du port ou, le cas échéant, de la gestion des installations situées sur le domaine public ;
2° Le ou les directeurs départementaux des territoires et de la mer et, outre-mer, les directeurs des services de l’Etat chargés de la mer, ou leurs représentants ;
3° Le ou les directeurs départementaux des services de l’Etat chargés de la protection des populations, ou leurs représentants ;
4° Le ou les directeurs des halles à marée.

Le conseil peut désigner un bureau, présidé par le président du conseil. Il assiste par délégation l’organisme gestionnaire dans le fonctionnement courant de la halle à marée. Les membres de droit du conseil sont également membres de droit du bureau.

Article 19 du décret du 27 novembre 2013

Les articles 8 à 18 du présent projet peuvent être modifiés par décret.

Titre III : Autres dispositions

Article 20 du décret du 27 novembre 2013

I. Dans l’intitulé du décret n° 89-273 du 26 avril 1989, les mots : « portant application du décret du 9 janvier 1852 modifié sur l’exercice de la pêche maritime en ce qui concerne la première mise en marché des produits de la pêche maritime et les règles relatives » sont remplacés par le mot : « relatif ».

II. Dans l’intitulé du décret n° 90-95 du 25 janvier 1990, les mots : « de l’article 3 du décret du 9 janvier 1852 modifié fixant les conditions générales d’exercice de la pêche maritime » sont remplacés par les mots : « du titre II du livre IX du code rural et de la pêche maritime ».

Article 21 du décret du 27 novembre 2013

Les articles 1er à 6, 8 et 9 du décret n° 89-273 du 26 avril 1989 sont abrogés. Le décret n° 2007-531 du 6 avril 2007 portant application de l’article 3 du décret du 9 janvier 1852 modifié sur l’exercice de la pêche maritime et relatif au contrôle des captures et des débarquements effectués par les navires de pêche battant pavillon français est abrogé.

Article 22 du décret du 27 novembre 2013

Les dispositions du présent décret, à l’exception de son article 20, entrent en vigueur le 1er janvier 2014.

Toutefois, les acheteurs agréés à la date de publication du présent décret sont réputés déclarés conformément aux dispositions de l’article 9. Dès communication de leur numéro de taxe sur la valeur ajoutée ou de leur numéro d’identification fiscal, les halles à marée procèdent, avant le 1er janvier 2014, à leur enregistrement dans les conditions prévues par l’article 9.

Article 23 du décret du 27 novembre 2013

Le ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie et le ministre délégué auprès du ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche, sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

Fait le 27 novembre 2013.

JEAN-MARC AYRAULT

Par le Premier ministre :

Le ministre délégué auprès du ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, chargé des transports, de la mer et de la pêche,
FRÉDÉRIC CUVILLIER

Le ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie,
PHILIPPE MARTIN

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